Venin d’abeille

La médecine naturelle amène à la vie, et la vie oblige à la conscience.

Le venin d’abeille est un liquide incolore à l’odeur forte, sécrété par les glandes (glande Dufour : Léon Dufour 1834 et glande venimeuse), à venin situé à l’arrière de son abdomen auquel est rattaché le dard par l’appareil vulnérant. L’abeille utilise le venin comme moyens de défense pour la protection de la reine et de la colonie, en piquant avec son dard cranté. Après avoir piqué son agresseur, son dard reste accroché sur sa victime. Par ailleurs, la reine garde son dard à vie, il lui sert au combat pour prendre la place de reine des abeilles (plusieurs naissances lors du renouvellement d’une reine au sein d’une colonie d’abeilles) ou pour guider les œufs lors de la ponte. La reine des abeilles à son dard lisse, il ne reste pas accroché à sa concurrente, à la différence de ses filles, elle peut piquer plusieurs fois, jusqu’à vider sa poche à venin. De ce fait, le venin est un agent toxique pouvant tuer son agresseur, voire amener à des réactions allergiques graves, voir le décès chez l’être humain.

Le venin dans sa version lyophilisée est utilisé en pharmacopée, pour désensibiliser l’allergie au venin d’abeille, mais aussi en cosmétiques. En orient et Extrême-Orient, mais aussi dans les pays de l’Est européens, il est considéré comme un produit de la ruche à part entière. Des médecins prennent des abeilles pour piquer directement sur la peau du patient. Concernant les études ce n’est que le début, même si les pays de l’Est on en réalisait, cela reste faible et pas très détaillé. Néanmoins, dans la littérature, nous trouvons, comme c’est souvent le cas, à la suite de douleurs et la prise de piqures d’abeilles, procurée une sensation de bien-être soit l’apiculteur lui-même ou par des docteurs, comme le docteur Philip Terc en 1888 qui traita ses patients atteints (660) de polyarthrite, par du venin d’abeille, qui conclura dans son expérience par 80 % de guérisons.

Malheureusement, encore beaucoup de pays reste réticent pour l’application du venin d’abeille dans les soins médicaux, mais en vue du regain de nos scientifiques à son étude, je suis persuadé que dans un avenir proche, le venin d’abeille sera prescrit sous plusieurs formes, afin de soigner des maladies encore peu guérissables à ce jour. À ce titre, une étude récente met en évidence l’action du venin d’abeille sur le cancer du sein. N’en sois pas moins, que le venin comme son nom l’indique reste un poison, il ne doit pas être utilisé par n’importe qui.

Nota : le venin lyophilisé perd de nombreux principes actifs (huile essentielle, etc.). Cependant, il est d’une grande utilité pour la désensibilisation au venin d’abeille chez les personnes allergiques et en pharmacopée (préparations galéniques, etc.).

Composé complexe :

Venin brute

• Eau 85 % ;
• Acide Ph 4,5 à 5,5 ;
• Densité 1,13 g/l ;
• Huile essentielle 3% .

Venin sec lyophilisé

• Matières sèches 15 % de mélange d’enzymes ;
• Protéines : 16,6% dont phospholipase A² entre 10% et 16% ;
• Peptides : 59% dont mellitine entre 40% et 50% et apamine de 2 % à 3 % ;
• Acides aminés ;
• Minéraux ;
• Phospholipides ;
• Amines biogéniques ;
• Sucre glucose et fructose ;
• Composants volatiles de 4% à 8%.

Nota : La phospholipase A2, la mélitine et l’apamine, sont les actifs majeurs du venin d’abeille. Le venin frais brute d’abeille contient une quantité d’huile essentielle plus élevée que la majorité des plantes.

Récolte du venin :

Les abeilles subissent un électrochoc en se faisant électriser à l’entrée de la ruche. Se sentant agressées, elles piquent une membrane en (silicone ou caoutchouc) ou le venin est récupéré en grande quantité sur une plaque en verre. Ainsi, le venin récupéré dans un collecteur est ensuite lyophilisé en laboratoire dénommé l’apivenin. L’apivenin est récolté pour beaucoup dans les pays de l’Est entre autres, ou sa pratique fait partie des thérapies médicales traditionnelles. Il ne faut pas moins de dix mille piqûres d’abeilles pour obtenir un gramme de venin sec. Évidemment, cela reste une estimation, mais avec plusieurs périodes de récolte, on peut récolter jusqu’à quatre grammes de venin sec. Pour ainsi dire, pour la production de venin, il faut impérativement être éloigné de toute habitation, de routes et de passage de personnes. De ce fait, la récolte de venin rend les abeilles très agressives, et ce n’est rien de l’écrire. Pour ainsi dire, une colonie en cours de production de venin peut suivre une personne au-delà de 500 mètres.

Nota : le venin contient une quantité d’huile essentielle plus élevée que la majorité des plantes, dont le thym qui a la plus forte concentration d’huile essentielle (2 %). Le venin lyophilisé (apivenin) perd toutes ces composées volatiles.

Le venin d’abeille est :

• Bactéricide ;
• Bactériostatique ;
• Antifongique ;
• Antibiotique ;
• Allergisant.

L’action du venin dépend de :

• Sensibilité (nous réagissons tous différemment face à la douleur.) ;
• Lieu d’injection ;
• Temps d’injection
• Quantité injectée (une ou plusieurs piqûres) ;
• De son âge, de son alimentation et de la race.

Nota : la dose létale pour l’homme est de 210 mg pour un individu de 75 kl, soit l’équivalent de 1400 piqûres, hors individu allergique.

Effets thérapeutiques du venin d’abeille :

• Lésions débutantes de l’arthrose ;
• Antitumoral ;
• Protection des effets secondaires de la chimiothérapie ;
• In vitro, empêche la prolifération des cellules tumorales des poumons, du sein, du col de l’utérus et du colon ;
• Maladie neurodégénérative.

Contre-indications :

• Personnes allergiques ;
• Enfants de moins de cinq ans ;
• Les patients sous bêtabloquant (Strictement interdit, sous peine de voir l’administration d’adrénaline en cas de choc allergique sans effet : venin d’abeille antagoniste de l’adrénaline);
• Insuffisance rénale ;
• Diabétiques insulinodépendants ;
• Femme enceinte ;
• Femme allaitante.

Nota : dans tous les cas, se référer à son médecin traitant. Pour ainsi dire, il est impératif d’avoir un accompagnement médical qualifié. Et cela, même si des personnes sont immunisées naturellement, il existe toujours une possibilité de réaction allergique pouvant amener au décès, même avec une seule piqûre.

Discussion et avis :

Le venin d’abeille n’a pas fini de dévoiler tous ces secrets. Les preuves scientifiques existent déjà, mais beaucoup sur le modèle animal. Pour ainsi dire, je pense que le problème, aujourd’hui, n’en est pas tant à démontrer les bienfaits du venin sur l’être humain, car de nombreux faits, relatés par les apiculteurs eux-mêmes, montrent qu’il existe bien des vertus dans le venin d’abeille. Par exemple, un apiculteur qui commence jeune ce magnifique métier aura moins d’arthrose ou d’arthrite, voire aucune des deux. Concrètement, un apiculteur se fait régulièrement piquer, les fréquences de piqûre sont très peu espacées. Serait-ce une des causes qui les rend moins vulnérables aux épreuves de l’âge ? De surcroît, on constate dans une étude scientifique que le venin est utile dans les cas de lésions débutantes, il n’aura aucun effet sur l’arthrose trop évolué par exemple. Pour conclure, une piqûre d’abeille n’est pas anodine, même si cela est tendance de nos jours, ne nous laissons pas avoir par les vendeurs de rêve faiseur de miracles, mais soyons vigilant en allant chez un apithérapeute certifié et un médecin spécialisé dans les produits de la ruche. Tout cela, afin de se protéger, car la guérison commence par les bons conseillers, un homme de science dans son domaine d’activité, en l’occurrence ici, le médecin et non l’apiculteur !

Nota : un apiculteur a des clients, un médecin des patients.

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